À l’occasion de SantExpo 2025, la French Care a accueilli sur son stand une table ronde organisée par Big média et Sciences et Avenir autour du thème :
« L’IA en santé : l’apprivoiser pour mieux soigner ».
Parmi les intervenants :
Face à l’essor de l’intelligence artificielle, tous les intervenants s’accordent : il faut en faire un levier utile, éthique et collaboratif, capable d’améliorer le soin sans jamais remplacer l’humain. Gilles Debunne, pour OSO-AI, a présenté la manière dont l’IA peut reconnaître des sons, des situations, et repérer ce qui doit relever notre attention, grâce à des modèles acoustiques entraînés sur des environnements de vie réels, dans le médico-social.
« L’IA de demain ne sera pas celle qui fait tout, mais celle qui donne plus de temps au soin. »
Gilles Debunne, CTO d’OSO-AI
« Quand ils entrent dans la chambre, les soignants savent déjà à quoi s’attendre. Quand ils n’entrent pas, c’est qu’ils savent que ce n’est pas nécessaire. » Une promesse simple mais puissante : remettre de la précision, du calme et du temps là où le soin manque parfois de moyens.
Résultat : des alertes précises, contextualisées, et un gain de temps réel pour les soignants, qui peuvent se concentrer sur ce qui compte le plus. Les retours du terrain sont clairs : les utilisateurs saluent le gain de temps apporté au quotidien et les changements dans les pratiques. L’IA devient ici un soutien logistique, sans jamais se substituer à la décision humaine.
Le Pr Cécile Badoual a rappelé que « l'information n'a d'importance que si elle est interprétée ». Si l’IA peut structurer la donnée, la décision médicale reste humaine. Pour cela, elle insiste sur la double lecture indispensable dans le diagnostic, et sur la nécessité de former les soignants aux outils d’IA : pour savoir repérer les biais, poser des limites, et rester en maîtrise de la décision finale. Car l’IA ne remplace pas le doute ; elle le rend nécessaire et éclairé.
L'apprentissage, la formation, l'acculturation, la compréhension et la connaissances des dérives de l'IA est indispensable pour rester maitres des décisions finales.
Chez OSO-AI, l'Oreille Augmentée des soignants offre elle la possibilité aux soignants de rejouer quelques secondes de l'alerte relevée par le système, pour rester maitre de la nature de l'intervention.
Elle souligne aussi l’importance de travailler les seuils de détection : mieux vaut un faux positif qu’un faux négatif, mais il faut savoir calibrer l’outil à la réalité du terrain. Chez OSO-AI, les ingénieurs sont en discussion continue avec les établissements pour ajuster efficacement les seuils d'alertes.
Également, la question de la protection des données est centrale, surtout en Europe ou celle-ci y accorde une attention particulière, ce qui peut sembler contradictoire avec les besoins de l'Intelligence Artificielle qui nécessite toujours plus de données pour performer. Il est donc nécessaire d'adopter une démarche éthique. Chez OSO-AI, la question de la vie privée était centrale dès le début, et fait partie de l'ADN de l'entreprise.
« Il ne faut pas travailler en silo. Le partage de données est indispensable, mais doit être encadré » - Pr Badoual
C’est dans cette tension entre ouverture et protection que se construit une IA de confiance, utile aux soignants et rassurante pour les usagers.
Enfin, Chiara Cespi Polisiani a insisté sur l’enjeu fondamental de la confiance, qui repose sur une IA compréhensible, respectueuse de la vie privée et conçue avec les utilisateurs. La clé, selon elle : impliquer les professionnels de santé dès la conception, pour qu’ils puissent orienter les usages vers des besoins réels et éthiquement acceptables.
Cette rencontre à SantExpo a confirmé ce que nous défendons chaque jour chez OSO-AI : une IA au service du soin, conçue avec et pour les soignants.
Et si c’était ça, au fond, l’ultime promesse de l’intelligence artificielle : remettre du temps, de la précision, de la sérénité là où le soin manque parfois de moyens ?
Pour en savoir plus, n'hésitez pas à consulter l'article de Big Media.